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Le média de la CFJ72 à Barcelone

L’Esquirol, village le plus indépendantiste de Catalogne

À 90 kilo­mètres au nord de Barcelone, se trouve le bas­tion de l’in­dé­pen­dan­tisme cata­lan : L’Esquirol. Alors que la région est en pleine crise poli­tique, les 2 200 habi­tants de cette com­mune se battent pour pro­té­ger leur catalanité.

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Écrit par Marine Protais Enquête de Marine Protais et Juliette Poissonnier, à L'Esquirol
Publié le 2 mars 201815 mars 2018
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Arola sait ce qu’elle veut faire quand elle sera grande. Et sur­tout, où. Elle sera ins­ti­tu­trice à L’Esquirol. Cette fillette de 8 ans aux yeux bleu azur légè­re­ment cachés par sa frange blonde n’a jamais voya­gé hors de Catalogne et n’en res­sent pas le besoin. Elle veut vivre à L’Esquirol, « per sempre ! » — pour tou­jours ! —, précise-t-elle en catalan.

Au cœur de la région d’Osona, à 90 kilo­mètres au nord de Barcelone, L’Esquirol, 2 200 habi­tants, encore bap­ti­sé Santa Maria de Corcó jus­qu’en 2014, est un vil­lage pai­sible où tout le monde se connait. Ici, les élec­tions mobi­lisent, depuis des années, deux fois plus qu’ailleurs. Aux élec­tions régio­nales de sep­tembre 2015, 78 % des habi­tants du vil­lage se sont ren­dus aux urnes. Et 90 % d’entre eux ont voté pour des par­tis indépendantistes.

L’Esquirol, encore bap­ti­sé Santa Maria de Corcó jus­qu’en juin 2014, se trouve à 90 kilo­mètres au nord de Barcelone.

 

L’Esquirol, 19 février 2018. Au Rovi, le bar du vil­lage, des retrai­tés misent leur petite mon­naie en jouant au “Truc y buti­far­ra”, un jeu de cartes cata­lan. ©Juliette Poissonnier

À L’Esquirol, les habitants s’intègrent grâce à la langue catalane

Pol Badibanga est à la recherche d’une « jus­tice » pour son peuple. Casquette du FC Barcelone posée sur la tête, ce curé ne passe pas inaper­çu. Originaire de la République démo­cra­tique du Congo, il est prêtre à L’Esquirol depuis quatre ans. « Avec mon sen­ti­ment de Congolais mar­ty­ri­sé, je ren­contre presque le même cri de détresse chez le peuple cata­lan. »

L’Esquirol, 20 février 2018. Pol Badibanga est le curé du vil­lage. Dans son bureau, un calen­drier du FC Barcelone trône en-dessous d’un cru­ci­fix. ©Juliette Poissonnier

« Ici, si vous vou­lez bien vivre, il faut par­ler cata­lan. » Parti d’Afrique vers l’Europe il y a presque sept ans pour effec­tuer une « mis­sion d’Église », Pol se plaît à L’Esquirol. Pour s’intégrer, il a dû apprendre le cata­lan, une néces­si­té pour pou­voir prê­cher dans le vil­lage. Il est aujourd’hui par­fai­te­ment bilingue. Il affirme par ailleurs que les immi­grés venus s’installer à L’Esquirol sont les pre­miers à récla­mer l’apprentissage du cata­lan. Dans le vil­lage, une petite com­mu­nau­té musul­mane s’est for­mée au fil des années. « Elles sont quatre ou cinq familles maro­caines », pré­cise Pol. Et il recon­naît un « effort louable » de la part des habi­tants pour inté­grer ces étran­gers. « Les étran­gers vivent bien en Catalogne. Ici, les gens sont heu­reux. »

À L’Esquirol, on trouve sur­tout des pay­sans et des com­mer­çants locaux. Mais la majo­ri­té de la popu­la­tion active exerce hors du vil­lage, prin­ci­pa­le­ment dans les villes de la Plana de Vic (Plaine de Vic, capi­tale de la région d’Osona), comme Vic, Manlleu ou encore Torelló. Eux tra­vaillent essen­tiel­le­ment dans de petites usines, des com­merces ou comme ensei­gnants. « Si la Catalogne deve­nait indé­pen­dante, éco­no­mi­que­ment elle devien­drait beau­coup plus puis­sante, affirme Xavier Pamiès, tra­duc­teur de 58 ans. En tant que moteur éco­no­mique de l’Espagne, elle est condam­née à payer les défi­cits des autres com­mu­nau­tés auto­nomes. »

L’Esquirol, 19 février 2018. Eloi veut « mou­rir ici ». À 22 ans, il encadre des enfants chaque soir de la semaine à la sor­tie de l’é­cole comme Arola, 8 ans, qui veut deve­nir ins­ti­tu­trice à L’Esquirol. ©Juliette Poissonnier

Toute la vie de L’Esquirol s’articule autour de l’usage du cata­lan. À l’école El Cabrerès – qui accueille les 120 enfants du vil­lage âgés de 3 à 12 ans — la classe se fait exclu­si­ve­ment en cata­lan. Pour Margarida Paradell, direc­trice de l’établissement, le cata­lan per­met aux enfants de se socia­bi­li­ser. « Les enfants parlent en espa­gnol avec leurs parents. Mais à l’école, ils s’intègrent grâce au cata­lan. Les deux langues sont très liées. »

« Si les enfants se mettent à par­ler en espa­gnol, on est en dan­ger ! », s’inquiète Nuria Turro. Elle craint que dans « moins de dix ans, [le cata­lan] ait com­plè­te­ment dis­pa­ru. » Orthophoniste de l’école, elle s’efforce de tra­duire chaque manuel sco­laire qu’elle uti­lise avec les enfants de l’espagnol au cata­lan. Le cas­tillan, ils l’apprendront par d’autres voies, en regar­dant la télé­vi­sion par exemple. Cette femme de 44 ans est déter­mi­née à pré­ser­ver le sys­tème sco­laire tel qu’il est dans son vil­lage, c’est-à-dire un ensei­gne­ment quasi-exclusivement en cata­lan, avec seule­ment deux à trois heures d’anglais par semaine.

Des fêtes pour affirmer son identité

Alex Montanyà, 44 ans, est maire Esquerra repu­bli­ca­na de Catalunya (ERC, Gauche répu­bli­caine de Catalogne) de L’Esquirol depuis novembre 2013. « La Catalogne, c’est un peuple dans un peuple », assure-t-il entre deux gor­gées d’expresso. La semaine der­nière, Madrid a annon­cé que les parents pour­raient bien­tôt déci­der, par le biais d’un for­mu­laire, quelle langue serait majo­ri­taire à l’école : cas­tillan ou cata­lan. Les parents devront déci­der pour leurs enfants, qui seront ensuite répar­tis dans diverses classes selon la langue d’en­sei­gne­ment choi­sie. Le maire ne craint pas la mise en place d’une telle mesure. « Être démo­crate, c’est être ouvert à tout », estime Alex Montanyà. Le maire de L’Esquirol ne serait pas contre une évo­lu­tion qui ten­drait vers un ensei­gne­ment davan­tage his­pa­no­phone. Et qui concer­ne­rait direc­te­ment ses propres enfants — de 3 et 6 ans — sco­la­ri­sés à El Cabrerès.

L’Esquirol, 19 février 2018. Alex Montanyà est le maire du vil­lage depuis novembre 2013. À 44 ans, il gère cette com­mune de 2 200 habi­tants. ©Juliette Poissonnier

À L’Esquirol, l’identité cata­lane se trans­met aus­si grâce aux fêtes orga­ni­sées dans le vil­lage. En toute sai­son, les habi­tants, enfants comme retrai­tés, se réunissent. Dans les rues, sur la place ou à l’é­glise, les habi­tants célèbrent ensemble les fêtes chré­tiennes : Noël, Pâques ou encore fête de la Vierge, le 15 août.

À cer­tains moments pré­cis de l’an­née, ils se ras­semblent pour des fêtes pure­ment cata­lanes, qui ren­forcent encore davan­tage leurs liens. En jan­vier, les habi­tants célèbrent la Saint-Antoine, la fête des fer­miers. Née en 1822, elle est l’une des fêtes cata­lanes les plus anciennes. Toutes sortes d’animaux y sont mis à l’honneur pour que saint Antoine, patron des ani­maux, pro­tège les bêtes de tous les maux. Chiens, chats, cochons ou encore ham­sters sont bénis ce jour-là. Les pro­prié­taires d’animaux domes­tiques se rendent dans l’église du vil­lage pour y faire bénir leurs com­pa­gnons à poils. Des cen­taines de per­sonnes assistent à la pro­ces­sion avant que les ani­maux ne partent pro­me­ner les enfants en char­rettes à tra­vers les ruelles du village.

L’Esquirol, 17 jan­vier 2018. À la Sant Jordi — Saint Georges, patron de la Catalogne — les habi­tants célèbrent les fer­miers. ©Jóse Maria Pecci

La cata­la­ni­té s’exprime éga­le­ment à la Saint Georges — Sant Jordi, patron de la Catalogne — le 23 avril. « On y célèbre l’amour et la culture », détaille le tra­duc­teur Xavier Pamiès. Ce jour-là, les hommes doivent offrir une rose à leur femme, en échange de laquelle ils reçoivent un livre. « Une fête un peu machiste », avoue timi­de­ment l’homme de 58 ans.

C’est au coeur du vil­lage, sur la place, entre l’église et la mai­rie, qu’une par­tie des habi­tants se réunit tous les lun­dis soirs depuis un mois pour sou­te­nir les « pri­son­niers poli­tiques ». Par ces termes, les indé­pen­dan­tistes qua­li­fient les huit membres du gou­ver­ne­ment cata­lan démis par Madrid et incar­cé­rés depuis le mois d’octobre. Accusés de rébel­lion et sédi­tion, ils risquent jusqu’à dix ans de prison.

« Je me sens catalane »

« Llibertat Presos Politics ! », s’époumonent-ils. À 20 heures pétantes, mal­gré le vent frais, ils sont une ving­taine, en cercle, à chan­ter avec beau­coup d’émotion les paroles d’une chan­son écrite par Els Esquirols, un groupe de musi­ciens du vil­lage, par soli­da­ri­té avec les « pri­son­niers poli­tiques ».

Parmi eux se trouve Rosa Recio. Fervente indé­pen­dan­tiste, elle a pas­sé deux heures au mois d’octobre dans une pri­son fic­tive créée par l’association Òmnium Cultural pour « voir ce que ça fait d’être empri­son­née ». À 61 ans, cette ins­ti­tu­trice à la retraite vit à L’Esquirol depuis trente ans avec son mari Roger, qu’elle a ren­con­tré sur Las Ramblas de Barcelone. Née dans le nord de l’Espagne, elle s’est ins­tal­lée en Catalogne il y a qua­rante ans et compte bien y finir ses jours. « Je suis tel­le­ment bien ici. Je me sens cata­lane. » Rosa n’est pas capable d’expliquer pour­quoi ce sen­ti­ment de cata­la­ni­té est si extrême dans ce vil­lage. « C’est quelque chose de natu­rel pour nous. »

Vic, octobre 2017. L’association Òmnium Cultural a construit une pri­son fic­tive à Vic, la capi­tale de la région d’Osona, pour sou­te­nir les « pri­son­niers poli­tiques ». ©Rosa Recio

Xavier Pamiès, lui, espère qu’un jour, la Catalogne pour­ra deve­nir un État indé­pen­dant. « Si une culture n’a pas un État der­rière, elle risque d’être englou­tie par la culture qui appar­tient à l’ap­pa­reil de l’État », soit la culture espa­gnole. « La Catalogne a un esprit tra­vailleur qui est sûre­ment un de nos prin­ci­paux signes d’i­den­ti­té par rap­port à l’Espagne. »

À L’Esquirol, ils baignent dans l’indépendantisme

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L’Esquirol, 20 février 2018. Dans la “pre­mière muni­ci­pa­li­té pour l’in­dé­pen­dance”, 91% des habi­tants ont voté “oui” au réfé­ren­dum d’au­to­dé­ter­mi­na­tion du 1er octobre 2017. Copyright : Juliette Poissonnier
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L’Esquirol, 19 février 2018. Une fresque indé­pen­dan­tiste aux cou­leurs de la Catalogne recouvre un mur sur la place du vil­lage. Copyright : Juliette Poissonnier
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L’Esquirol, 19 février 2018. Les dra­peaux cata­lans et ban­de­roles en faveur du « oui » à l’indépendance enva­hissent les fenêtres et bal­cons. Copyright : Juliette Poissonnier
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L’Esquirol, 19 février 2018. En cata­lan, “L’Esquirol” signi­fie “écu­reuil.” Posée sur le bureau du secré­ta­riat de la mai­rie, la mas­cotte du vil­lage porte le ruban jaune, en sou­tien aux “pri­son­niers poli­tiques.” Copyright : Juliette Poissonnier
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L’Esquirol, 19 février 2018. Rubans jaunes épin­glés fiè­re­ment sur la poi­trine, accro­chés sur les bancs ou aux arbres, les habi­tants réclament haut et fort la libé­ra­tion des « pri­son­niers poli­tiques ». Copyright : Juliette Poissonnier
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L’Esquirol, 20 février 2018. Emprisonnés depuis octobre pour rébel­lion et sédi­tion, des membres de l’an­cien gou­ver­ne­ment cata­lan risquent jus­qu’à dix ans de pri­son. Copyright : Juliette Poissonnier
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L’Esquirol, 19 février 2018. Munis de pan­cartes, ado­les­cents et retrai­tés sont unis dans cette lutte. Copyright : Marine Protais
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L’Esquirol, 19 février 2018. “Els Esquirols”, un groupe de musi­ciens du vil­lage, écrit des chan­sons, en cata­lan, spé­ci­fi­que­ment pour ces ras­sem­ble­ments. Copyright : Marine Protais
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L’Esquirol, 20 février 2018. Avant même les résul­tats du réfé­ren­dum, le maire avait accro­ché une ban­de­role aux cou­leurs de la Catalogne sur le clo­cher de l’é­glise. Copyright : Juliette Poissonnier
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L’Esquirol, 20 février 2018. Sur leur ter­rasse, Rosa et Roger ont sus­pen­du un rideau aux cou­leurs de la seconde République espa­gnole : jaune, rouge et vio­let. Copyright : Juliette Poissonnier

Rosa vit dans une grande mai­son au milieu d’une ruelle où flottent des dizaines de dra­peaux cata­lans accro­chés aux bal­cons et fenêtres. En pyja­ma, tasse de café au lait entre les mains, Rosa assume clai­re­ment ses opi­nions poli­tiques. « Là, c’est un mon­tage de Carles Puigdemont dégui­sé en roi », montre-t-elle sur son smart­phone. À L’Esquirol, l’ex-président cata­lan des­ti­tué par Madrid est atten­du tel le mes­sie. « On espé­rait qu’il vienne ici, on l’attendait. » Malgré cette admi­ra­tion pour le ancien pré­sident en exil, Rosa est contre la monar­chie actuelle. Le roi Felipe VI ? Illégitime, selon elle. Elle sou­hai­te­rait voir un lea­der, élu par son peuple, diri­ger son pays. Rosa semble d’ailleurs nos­tal­gique d’une période qu’elle n’a pour­tant jamais connue : la seconde République espa­gnole (1931−1936). Sur la baie vitrée de sa ter­rasse est sus­pen­du un rideau bien par­ti­cu­lier : une suc­ces­sion de fils jaunes, rouges et vio­lets, cou­leurs qui sym­bo­lisent cette période de « République avant la monar­chie ».

« Puigdemont a été malin de partir à Bruxelles, sinon il serait en prison »

Fièrement, Rosa exhibe des pho­tos prises le jour du réfé­ren­dum du 1er octobre 2017. Avec une majo­ri­té d’habitants, ils se sont appro­prié, la nuit du vote, la pelouse de la mai­rie. Ils y ont célé­bré une fête, la “des­ful­la­da”, et orga­ni­sé des acti­vi­tés pour que, toute la nuit, des habi­tants res­tent éveillés pour pro­té­ger les urnes. « Nous étions inquiets mais heu­reux. Nous atten­dions ce jour depuis des années. »

Le résul­tat du réfé­ren­dum est tom­bé dans la nuit, mais Rosa n’avait pas peur de l’issue du vote. À L’Esquirol, plus de 91 % des habi­tants ont voté pour le “Oui” à l’indépendance. Ce qui inquié­tait Rosa, c’est que des anti-indépendantistes par­viennent à entrer dans la mai­rie et à « voler » les urnes. Et c’est ce qui a failli se pro­duire, pense-t-elle. « Le soir du vote, trois hommes sont venus. Personne ne les connais­sait. Ils nous ont fait croire qu’ils étaient là pour cueillir des cham­pi­gnons. On ne les a pas lais­sés entrer. » Par pré­ven­tion, les habi­tants de L’Esquirol ont éta­bli une stra­té­gie : rem­pla­cer leurs urnes par de fausses. Ainsi, leurs votes étaient conser­vés en sécurité.

Mais depuis le réfé­ren­dum, Rosa res­sent sur­tout de la tris­tesse. « Des gens sont en pri­son parce qu’ils ont fait ce qu’on leur a deman­dé. Pour un seul vote, on a d’énormes pro­blèmes. »

L’Esquirol, 19 février 2018. Chaque lun­di soir, une ving­taine d’ha­bi­tants, dont Rosa Recio, 61 ans, se retrouvent pour contes­ter l’emprisonnement « injuste » des membres du gou­ver­ne­ment cata­lan. ©Marine Protais

De gauche, Rosa défend ardem­ment Carles Puigdemont. « C’est un homme hon­nête et cou­ra­geux. Il a été malin de par­tir à Bruxelles, sinon il serait en pri­son aujourd’hui. » Mais pour elle, il est impos­sible de conti­nuer encore long­temps sans lea­der. « Si Puigdemont ne revient pas, on devra élire un autre pré­sident. » Depuis les élec­tions régio­nales anti­ci­pées du 21 décembre 2017, les par­tis indé­pen­dan­tistes n’ont tou­jours pas éta­bli d’ac­cord pour savoir qui sera à la tête de la Catalogne. Carles Puigdemont a pro­po­sé la can­di­da­ture de Jordi Sànchez, le pré­sident de l’Assemblea nacio­nal cata­la­na (Assemblée natio­nale cata­lane), actuel­le­ment emprisonné.

Quant aux « autres », ceux qui votent dif­fé­rem­ment, ils sont mino­ri­taires. Et « on ne sait pas de qui il s’agit », affirme Rosa. Dans un vil­lage aus­si atta­ché à l’indépendance que L’Esquirol, les unio­nistes font pro­fil bas.

L’Esquirol, 20 février 2018. Rosa et Roger sont mariés depuis 30 ans. Fier de son iden­ti­té, Roger porte une “bar­re­ti­na”, un cha­peau tra­di­tion­nel cata­lan. ©Juliette Poissonnier

Travail enca­dré par Jean-Baptiste Naudet, Fabien Palem et Cédric Rouquette.

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Rubrique : Tu seras catalanMots-clés : indépendance, Espagne, catalogne, identité, L'Esquirol, Catalanité, Village, Osona

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